Les équipes de professionnels ou de bénévoles accueillent un public dans un but bien précis. Cela peut-être un service de bagagerie pour les personnes de la rue, une aide administrative pour les étrangers ou encore un accueil dans une épicerie sociale. Ces objectifs visent naturellement un manque, une défaillance, une incapacité voire une souffrance chez la personne accueillie.
Les enjeux auxquels répondre
Cet engagement au service de personnes fragilisées peut parfois se contenter de remplir l’objectif initial sans aller voir plus loin les autres dimensions d’existence de la personne. La confrontation à des publics, des situations ou des contextes de souffrance singuliers peut se traduire par une difficulté à adopter une juste posture.
Les objectifs
- Renforcer ou développer les savoir-faire et savoir-être des professionnels ou bénévoles pour favoriser une juste posture (« ni fuir, ni fusionner ») : faire exister la personne accueillie tout en permettant aux accompagnants d’exister également dans la relation
- Développer la capacité des accompagnants à voir au-delà de l’objectif spécifique de leur mission pour cerner le vrai besoin derrière la demande de l’instant et mettre en mot toutes les dimensions existentielles des personnes accueillies
- Soutenir l’importance du dialogue pour identifier les ressources de la personne qui lui permettent l’acceptation d’une faiblesse et de son remède
Notre proposition
- A travers une formation adaptée à vos besoins (durée et format ajustables), nous traitons les thématiques suivantes :
- Qu’est-ce qu’accompagner pour moi, pour nous ? Au-delà d’une définition, cerner l’acte et les attitudes dans leur contexte concret
- L’accompagnant : les peurs, appréhensions, gratifications et joies éprouvées dans la rencontre
- Entendre en quoi consiste la pauvreté / précarité / souffrance pour la personne et quelles sont ses ressources
- Comment faire pour ne pas juger ?
- L’inversion de la pyramide de Maslow
- L’interaction entre personne accompagnée et accompagnant
- Faire exister l’autre et exister soi-même dans la relation
- La place de chacun : la personne accompagnée et la gradation des problématiques, ses pairs, le bénévole, le professionnel à l’intérieur d’une structure, le spécialiste à l’extérieur de la structure
- Développer une vision nuancée de l’autonomie : assistance à personne en danger (« assistanat justifié »), assistanat abusif, accompagnement et apprentissage, la personne actrice avec un « filet de secours », autonomie et interdépendance
- Donner – recevoir – rendre / prendre – garder – refuser : le bon et mauvais usage de ces postures
- Croisement des contenus de formation avec la mission de l’association, de l’établissement, etc. et formulation de repères qui correspondent à la réalité rencontrée
- Secret, confidence, secret partagé et secret professionnel, discrétion
Public concerné et pré-requis
Salarié ou bénévole en situation d’accompagnement au sein d’association ou d’établissement proposant un service d’accueil, d’écoute ou d’accompagnement,
en particulier de personnes en situations
difficiles ou instables.
Educateurs, aides-soignants, AMP, managers intermédiaires, chefs de services, équipes médicales, surveillants de nuit, etc.
Notre approche
Permettre aux accompagnants, sans perdre de vue l’objectif de leur mission, de se servir de celle-ci pour valoriser la personne dans tout ce qu’elle est. Il peut être celui qui ouvre le regard que la personne porte sur elle-même, sur l’estime de soi, sur la relance du désir et de la reconnaissance en tant que personne humaine. C’est souvent cette démarche qui aide la personne à accepter de l’aide et à devenir actrice de son propre projet.
Pour ce faire, il est indispensable que l’accompagnant s’autorise à être présent comme sujet dans sa propre globalité et non seulement comme « exécutant » anonyme et sans visage. Cette personnalisation du lien est justement la richesse offerte par le bénévolat mais la relation de sujet à sujet est aussi la base de toute relation d’accompagnement professionnelle.
Les intervenants
Une équipe relit ses expériences, ses doutes, ses moments de gratification sans culpabilité et apprend à parler ensemble non seulement de ce qu’ils font mais de la manière dont ils le vivent. La collaboration devient plus fluide, plus transparente.
L’équipe construit les repères ajustés à son contexte, sa mission, son public accueilli et ses difficultés et ressources. Elle est capable de discerner le vrai besoin derrière une demande et de rendre la personne accompagnée actrice selon le niveau de ses besoins et de ses capacités réelles.
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